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Certains se disent que positiver, c’est faire preuve d’un optimisme béat. Nier les faits. Vivre dans un monde de Bisounours. Pas faux. Mais pas totalement vrai non plus… Combien d’entre nous se focalisent sur ce qui ne va pas sans plus penser à ce qui va bien ? Combien ne voient que ce qui leur manque sans un regard pour ce qu’ils ont déjà ? Combien sont tellement tétanisés à l’idée d’échouer que leurs réussites passées n’ont plus aucun poids ? Et s’ils « négativaient » ?

Je ne jette la pierre à personne. Difficile d’aller contre sa nature profonde. Et la nôtre, c’est d’être  attentif au danger. Au fil des générations d’homo sapiens, ceux qui ne l’ont pas été suffisamment ont tous disparu. Qu’on le veuille ou non, nous faisons partie d’une longue lignée de gens prudents… « Négativer », c’est ce qui nous pend au nez quand nous laissons notre cerveau fonctionner normalement ? Notre mission Brainhack : faire l’effort de voir les choses en positif.

Positiver, ce n’est pas…

… Fuir la réalité en se convainquant que tout va bien dans le meilleur des mondes (ça, c’est la méthode Coué). Ni regarder uniquement le positif sans tenir compte des dangers. Ni faire semblant que la douleur, le malheur, la misère n’existent pas. Non. C’est juste remettre davantage de positif dans notre vision des choses. Pour récupérer de l’énergie et mieux gérer les événements négatifs que nous traversons. Pour vivre mieux aujourd’hui et se préparer un meilleur demain. Sans naïveté.

Positiver, ce n'est pas faire semblant que ça va quand ça ne va pas...

Positiver, ce n’est pas faire semblant que ça va quand ça ne va pas…

Mes 5 réflexes pour positiver (sans naïveté ni effet Bisounours)

1/ Regarder le positif pour mieux le voir

On ne verra jamais ce qu’on ne regarde pas. Se priver des petits bonheurs du quotidien serait dommage, non ? Surtout si c’est pour ressasser les dangers, les jugements, les critiques, notre regard négatif sur nous-mêmes, ce qui nous manque, ce qu’on n’a pas… Accordez davantage d’attention aux petites choses du quotidien qui font du bien. Qu’est-ce qui vous plaît ? Qu’aimez-vous ? Quels moments positifs, joyeux, chaleureux auriez-vous envie d’amplifier ? Faites-le !

Concrètement, ça revient à prendre un moment pour savourer son café ou son thé du matin, ou pour enlacer les personnes qu’on aime. Ça consiste à s’émerveiller devant un écureuil qui grimpe à un arbre, une chanson qui nous rappelle de lointains souvenirs. A retirer le positif de tous les petits moments qui peuplent notre vie. Pas besoin d’en inventer : ouvrez juste les yeux sur ce qui est là, devant vous.

2/ Dire « non » à notre environnement négatif

Récemment, en discutant avec une de mes amies qui déprimait, nous nous sommes rendus compte qu’elle enchaînait trois journaux télévisés d’affilée. Chaque jour, elle s’exposait volontairement à deux heures de mauvaises nouvelles ! Même si on pense s’y habituer, même si on se convainc que se tenir au courant de ce qui se passe dans le monde est un devoir civique… certaines images nous marquent. Le malheur des autres nous rassure peut-être sur notre propre condition, mais il ne fait pas notre bonheur.

Concrètement, ça revient à nous éloigner des sources de mauvaises nouvelles. Les journaux télévisés sont un exemple frappant. Mais peut-être côtoyons-nous des personnes qui n’arrêtent pas de médire, de juger, de critiquer, de nous rabaisser, de se dévaloriser… Des personnes dites « toxiques » qui pompent notre belle énergie. Et si nous faisions l’effort de nous en éloigner, même un peu ?

3/ Augmenter la dose de positif (ratio : 3/1)

Notre tendance à l’insatisfaction n’est pas inéluctable. Il est possible de compenser les événements négatifs par des positifs. Barbara Fredrickson et Marcial Losada, dans leur étude « Positive affect and the complex dynamics of human flourishing » (2005) se sont penchés sur la question du ratio idéal entre les éléments positifs et négatifs de notre vie. Selon eux, si nous vivons trois choses positives pour chaque événement négatif, il est possible de vivre une vie heureuse et épanouie. Bien que leur méthode de calcul ait été remise en question, agir dans ce sens permet bien de rééquilibrer en partie notre vie.

Concrètement, ça revient à faire trois compliments pour une critique, à nous dire trois choses chouettes que nous faisons pour tout jugement négatif sur nous-mêmes, à compenser une image négative ou horrible par trois images positives, belles ou apaisantes.

4/ Devenir un optimiste réaliste

C’est quelqu’un qui voit le côté positif des choses, mais a une vision réaliste du présent et du futur probable. Selon Heidi Grant, les optimistes réalistes conservent un certain contrôle sur ce qu’ils vivent et croient que leur réussite est déterminée par leurs efforts, leur capacité à planifier et les stratégies qu’ils mettent en œuvre.

Concrètement, ça revient à se poser une question de fond : quels sont les avantages de la situation que je traverse ? Ou une variante : quels en sont les points positifs ? Qu’est-ce qu’elle peut m’apporter ? Comment puis-je grandir grâce à elle ? En quoi peut-être m’aider à atteindre mes objectifs, etc. ?

Dans le moment, on ne voit pas toujours l'accomplissement... Et pourtant !

Dans le moment, on ne voit pas toujours l’accomplissement… Et pourtant !

5/ Changer de lunettes…

Vous connaissez l’image du verre à moitié vide ou à moitié plein. Objectivement, il s’agit du même verre, rempli de la même manière. Le fait qu’il soit vu comme étant à moitié vide ou à moitié plein est une question de perception. Partons de l’hypothèse que quelqu’un d’insatisfait regarde la moitié vide avec les lunettes de la frustration, quelqu’un de satisfait la moitié pleine avec celles du plaisir. Je vous propose, l’espace de quelques instants, de changer de lunettes et de voir ce que vous avez déjà.

Quel est votre niveau de satisfaction en termes relationnels ou vestimentaires ? Êtes-vous dans la survie, le besoin, le confort ou le luxe ?

Insatisfaction relationnelleInsatisfaction vestimentaire
SurvieJe n’ai aucun ami.J’ai une seule tenue.
BesoinJ’ai un ami à qui je peux vraiment me confier.J’ai de quoi me changer pour assurer mon hygiène.
ConfortJ’ai plusieurs amis à qui je peux parler franchement, en fonction des circonstances et de leurs centres d’intérêt.J’ai assez de tenues pour être habillé de manière adéquate en fonction des circonstances (saison, travail, famille, hobby…).
IdéalJ’ai plusieurs groupes d’amis proches sur lesquels je peux m’appuyer en fonction de mes envies et besoins.J’ai une garde-robe fournie qui me laisse le choix d’harmoniser mes vêtements à mon goût.

Qu’est-ce qui vous préoccupe ? Quels sont les sujets que vous voyez chroniquement de manière négative ? Les relations sentimentales, l’argent, l’emploi…

Composez votre propre tableau (ou faites-le composer par d’autres) et situez-vous. Vous pouvez aussi me les envoyer pour que j’en fasse une compilation…

Vous retrouverez cet exercice, et plus encore, dans mon livre « Heureux si je veux », en vente sur ce site (format e-book)… ou en ligne (format papier).

 

Et si vous voulez un petit coup de pouce pour contrer votre nature, regardez ma vidéo.

Faire l’effort du positif, c’est tout le bien que je vous/me souhaite !

Pas facile tous les jours, j’en conviens… mais ça allège vraiment la vie.

À bientôt,
Patrick

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