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Ayant été moi-même freelance pendant 15 ans, j’ai à cœur de vous faciliter la vie…

Serez-vous Walter Miteux ou Walter mythique ? 3 conseils pour mieux vivre dans sa zone de confort.

La « zone de confort », vous connaissez ? Pour l’illustrer, un choix s’impose : « La vie rêvée de Walter Mitty », ce film de 2013 où Ben Stiller voit son existence tranquille être complètement chamboulée, en trois actes.

Acte I. Walter travaille comme archiviste dans un local sans fenêtre. Ses journées sont réglées comme du papier à musique. Il range, classe, contemple. En parallèle, sa vie est remplie d’obligations, de menues situations où sa vie ne ressemble pas à ce qu’il voudrait et de quelques moments de pur bonheur. C’est son côté « Walter miteux », sa « zone de confort » à dépoussiérer.

Acte II. Walter est contraint de quitter son univers d’habitudes. Il se découvre, parcourt le monde et se retrouve embarqué dans des aventures franchement rocambolesques. C’est son côté « Walter Mytho », où le rêve et la réalité se confondent sans qu’on ne sache très bien où Walter se situe. Lui non plus, et ce n’est pas toujours très confortable, apparemment.

Acte III. Walter surmonte son inconfort, se découvre des talents insoupçonnés, même par lui, à force d’audace et de persévérance tout aussi insoupçonnées. C’est un autre homme désormais, riche de ces nouvelles expériences. Revenu à son point de départ, il pose un nouveau point de vue sur sa vie et décide de la vivre à sa manière. C’est son côté « Walter mythique ». Sa zone de confort s’est considérablement élargie. À sa grande fierté.

Soyons clairs : « La vie rêvée de Walter Mitty » n’est pas un film. C’est un médicament qui devrait être remboursé par la sécurité sociale…

Et vous, comment se porte votre zone de confort ?

Une bulle de protection

Notre zone de confort dépend de notre pilote automatique. Elle est composée de nos habitudes, routines, compétences, connaissances, attitudes et de notre comportement ordinaire. Tout y est familier, connu, « confortable » (même si certaines situations que nous revivons régulièrement sont inconfortables). On s’y sent bien, en sécurité. On n’a pas peur d’y agir, mais on ne prend pas non plus le risque d’en sortir. Nous avons, inconsciemment, placé des frontières mentales aux endroits où commence l’inconnu. Cette bulle de protection génère de l’inertie, parce que nous avons tendance à ne pas dépasser ces frontières.

Quand confort et inconfort se confondent

La « zone de confort » ne porte pas toujours si bien son nom. Parfois, elle procure de l’énergie. Parfois, elle en fait perdre. Tout dépend de l’adéquation entre ce que l’on voudrait faire et ce que l’on fait en réalité. Quatre cas de figure :

  • J’aime et je fais. C’est la situation idéale. On fait ce que l’on aime, on se ressource, on se fait plaisir, on s’amuse, on ne voit pas le temps passer… Ces moments sont des sources d’énergie essentielles. Super confort.
  • Je n’aime pas et je ne fais pas. C’est la situation neutre. Aucune déperdition d’énergie à l’horizon. Confort.
  • J’aime et je ne fais pas. C’est dommage. En n’agissant pas comme on le voudrait, on se prive d’un apport d’énergie supplémentaire, que l’on remplace par de la frustration et toute la gamme des pensées ou émotions négatives qui en découle. Pas très confortable.
  • Je n’aime pas et je fais. Pas cool, même si c’est très réaliste. Il faut bien s’adapter à la vie moderne, à l’entourage, aux contraintes professionnelles… Mais ce sont là autant de déperdition d’énergie à compenser par ailleurs. Inconfortable.

Suivez Walter !

Pour l’un des personnages du film : « La vie, c’est une affaire de courage et d’aller vers l’inconnu ». Oui, mais pour découvrir quoi ? Nous nous y reviendrons la semaine prochaine. En attendant, que préférez-vous ? Revivre les mêmes situations inconfortables, de plus en plus intensément, ou essayer quelque chose de nouveau ? Rester frustré ou faire un pas, même minuscule, en direction de ce que vous souhaitez ? Rester un « Walter miteux », pas vraiment mal mais pas vraiment bien, ou devenir un « Walter mythique » fier d’avoir traversé les frontières invisibles de cette bulle de protection ?

D’une manière ou d’une autre, le choix vous appartient… personne ne le fera pour vous.


Trois conseils pour capitaliser sur votre zone de confort

Gagnez de l’énergie

Misez sur le : « j’aime et je fais ». Sur les activités qui procurent de l’énergie. Selon la loi de Pareto, consacrer 20 % de votre temps à des activités qui vous ressourcent procure 80 % de l’énergie dont vous avez besoin. Alors, accordez-vous ces moments, pour le bien de tous.

Suivez vos envies

C’est vite dit, mais pourquoi ne pas se rappeler ces activités qu’on a abandonnées au fil du temps et qui, pourtant, faisaient un bien fou, à l’époque ? Redécouvrez vos passions, vos désirs, vos envies. Et faites-leur un petit peu de place. Ici encore, vous ne serez pas seuls à en profiter.

Modifiez vos zones d’inconfort

Imaginez des moyens de faire ces choses que vous n’aimez pas d’une nouvelle manière qui vous convienne. Réorganisez-vous afin de prendre davantage de plaisir à ces choses qui, pourtant, n’en ont que très peu, pour l’instant. Au final, le résultat étant obtenu, personne ne fera la différence. Mais pour vous, cela pourrait être nettement plus agréable.

À quoi ressemble votre zone de confort ? Quel moment vous procure de l’énergie, du plaisir ? Où ressentez-vous un inconfort qui revient régulièrement ? Laissez-moi vos commentaires…

Quand le pilote automatique est aux commandes : 3 conseils pour éviter le crash

Nous sommes tous équipés d’un pilote automatique très utile au quotidien. Mais s’il prend les commandes au mauvais moment, gare au crash… ! Illustration :

Courtrai, Belgique, 4 juillet 1989. Un MiG-23, un avion de chasse soviétique, s’écrase sur une maison. On compte une victime, son occupant, Yves Delaere, 19 ans. Le pilote s’est éjecté… 900 kilomètres plus tôt !

Que s’est-il passé ?

Le MiG-23 a subi une avarie durant son décollage de la base de Kolobrzeg, en Pologne. Durant sa montée, son moteur s’est arrêté, forçant le pilote, le colonel Skouridine, à s’éjecter après avoir donné un coup de palonnier en direction de la mer Baltique, pour que l’avion s’y écrase. Mais contre toute attente, le moteur repart. Le système de récupération automatique de décrochage s’active. L’appareil se redresse. Le pilote automatique prend les commandes et entame son périple en ligne droite : cap vers l’ouest.

Alors qu’il survole l’Allemagne de l’Ouest, sa route croise celle d’une patrouille de chasseurs américains F-15 Eagle, qui signale l’absence de pilote dans l’avion. Mais la zone survolée est densément peuplée : interdiction de l’abattre. Il finira par se crasher, faute de carburant, sur la maison des Delaere.

Et nous, que risque-t-il de nous arriver si notre pilote automatique prend intempestivement les commandes ?

 

Nous avons tous un pilote automatique

Nous sommes tous équipés d’un pilote automatique utilisé par notre cerveau pour économiser l’énergie. Pas besoin de réfléchir pour aller chercher les enfants à l’école par le chemin habituel, utiliser un Smartphone, se shampooiner les cheveux… Ou passer d’une langue à l’autre, pour les polyglottes. Ces actions sont gérées par notre « pilote automatique » qui prend en charge toutes les situations connues et routinières.

Il est aussi fiable pour nous aider à assurer le quotidien que le pilote automatique d’un avion est fiable pour effectuer seul les manœuvres courantes. En outre, son temps de réaction est très rapide et il consomme peu d’énergie.

  • Rapide parce qu’il se contente de consulter notre « bibliothèque d’expériences ». Tout ce que nous avons vécu y est mémorisé, stocké comme dans le disque dur d’un ordinateur : les situations vécues, les expériences positives et négatives, les croyances, émotions et habitudes.
  • Peu énergivore parce qu’il s’appuie sur les territoires néolimbiques du cerveau, économes en énergie si on les compare aux zones cérébrales responsables des nouveaux apprentissages.

 

Au cœur du réacteur

S’il trouve, dans la bibliothèque, une expérience similaire à la situation présente, le pilote automatique déclenche une réaction tout aussi automatique. Elle dépend de la trace émotionnelle qu’a laissée l’événement dans notre système.

  • Si la trace est positive, parce qu’elle concerne un plaisir ressenti ou la satisfaction d’un besoin, nous reproduisons la stratégie qui a fonctionné, à l’époque.
  • Si la trace et négative, parce qu’elle concerne une émotion négative, une douleur ou la non satisfaction d’un besoin, nous reproduisons une stratégie qui a déjà fait ses preuves pour éviter la douleur. Ce peut-être l’évitement, l’abstention, le déni, le refoulement, l’attente, etc.

La plupart de ces réactions sont inconscientes, automatiques. Nous ne les remettons pas en question parce que « nous avons toujours fait comme ça »… Notre pilote automatique, c’est notre manière de penser la plus habituelle. Il gère la plus grande part de notre quotidien. Et c’est tant mieux : imaginez qu’il faille tout réapprendre chaque jour ! Ce serait l’enfer, non ?

 

Les limites du système

Mais, parfois, le pilote automatique touche aux limites de son efficacité. Parfois, on fait comme d’habitude alors qu’il faudrait faire différemment car certains automatismes ne nous conviennent plus. Parfois, on réagit automatiquement alors qu’on sait qu’on devrait réagir autrement. Parfois, on va au clash avec d’autres personnes. Parfois, on se crashe : on n’en peut plus. On n’a plus d’énergie pour continuer… Comme un MiG-23, un jour d’été.

 


3 conseils pour éviter le crash

La prise de conscience

Quand la situation ne se déroule pas comme prévu, que ce que nous faisons ne « fonctionne pas », que nous n’obtenons pas le résultat voulu, certains mots, certaines phrases indiquent que notre pilote automatique est aux commandes. Quand on se dit, par exemple : « J’ai toujours fait comme ça, et je n’ai jamais eu de problème » ; « Je suis comme je suis, on ne me changera pas » ; « C’est (forcément) de ta faute si ça ne marche pas »… Il est temps de se poser les bonnes questions : ne suis-je pas dans le rouge, là ?

Réagir aux signaux d’alarme

Votre organisme vous envoie des signaux d’alarme quand votre pilote automatique est dans le rouge ou qu’il prend les commandes intempestivement. Des signaux de stress (qui, vous le savez désormais, est interne). Aussi, quand vous passez en mode Fight (énervement, colère), Flight (anxiété, envie de fuir) ou Freeze (découragement, envie de rien) alors que votre survie n’est pas menacée…  reprenez les commandes.

Reprendre les commandes

Ne laissez pas votre pilote automatique vos crasher ! Prenez du recul en vous posant une question simple : « Qu’est-ce qui se passe pour moi maintenant ? ». L’idée consiste à identifier ce qui pose une difficulté chez votre pilote automatique, puis d’en tenir compte pour sortir du stress. Nous y reviendrons dans les prochaines semaines.

 

Comment fonctionne votre pilote automatique ? Vous a-t-il déjà conduit aux limites du crash ? Mes conseils vous ont-ils aidés ?

Calme sur le Titanic : 5 clés pour gérer son stress

J’ai toujours été fasciné par ces héros de l’extra- ou de l’ordinaire. On les reconnaît à leurs réactions dans les circonstances difficiles. Exemple. 14 avril 1912, pour sa première traversée transatlantique, l’insubmersible Titanic sombrait. La faute à un méchant glaçon qui traînait par-là. La suite, vous la connaissez. L’incrédulité. La panique. L’équipage submergé. Le manque de canots de sauvetage. Le navire qui s’enfonce dans une eau à -2°C… sur des airs de ragtime !

Pour rassurer les passagers, l’orchestre du bord a commencé à jouer au début de l’évacuation sur ordre du commandant Smith. Puis les musiciens décident de continuer jusqu’à ce que le navire coule, sans chercher à épargner leurs vies. Par leur sang-froid et leur investissement sans faille, ces hommes ont forcé l’admiration du monde entier. Ils sont devenus des héros.

« Beaucoup d’actes de courage s’accomplirent cette nuit-là, mais aucun n’égala le cran de ces quelques hommes qui continuèrent à jouer minute après minute pendant que le navire s’enfonçait progressivement dans la mer… » Lawrence Beesley, un survivant.

Le héros tient-il à la vie ?

Ce qui me frappe, c’est le contraste entre les cris, les coups de sifflet, les mouvements de foule des voyageurs éperdus… Et la sérénité qui se dégage de l’orchestre.

Les passagers sentent que la mort rôde. Ils paniquent. Les musiciens savent qu’ils vont mourir. Ils l’acceptent. Pourquoi leur instinct de survie ne se réveille-t-il pas ? Qu’est-ce qui cloche chez eux ? Le stress n’est-il pas une réaction universelle à quelque chose qui nous menace ?

Pourtant, quand on demande d’où provient le stress, la plupart des gens parlent d’événements ou de personnes dont ils sont victimes. Ils se sentent agressés, bousculés ou forcés d’agir. Pour eux, le stress est une chose extérieure à laquelle ils réagissent.

Un naufrage, ça doit être stressant, non ? Mais alors : les héros ne seraient-ils pas simplement dépourvus d’instinct de survie ?

En quoi le héros est-il différent ?

Nous sommes tous équipés d’un instinct de survie. Sur le Titanic, il a pris diverses formes.

  • Les récits des survivants relèvent ainsi un premier déni chez certains passagers, qui préférèrent faire l’autruche en sirotant une coupe dans les salons avant de tenter de s’enfuir au dernier moment en sautant à la mer.
  • D’autres usèrent de leur situation avantageuse pour se frayer une place dans les canots. Joseph Ismay, président de la White Star Line (propriétaire du Titanic), survécut au naufrage et fut loué par le président de la commission d’enquête britannique pour son instinct de préservation : « S’il n’avait pas embarqué, il aurait ajouté une vie, la sienne, au nombre de pertes. ».
  • Des canots à moitié pleins s’éloignèrent du bord, leurs passagers préférant abandonner à la mort les otages d’une mer de glace plutôt que de risquer d’y basculer…

Pas glorieux, glorieux… Mais néanmoins très humain. Car dans une situation difficile, qui ne se passe pas bien, on a tendance ne pas « assurer ». Nous ne réagissons pas comme nous le souhaiterions. Nous savons qu’il faudrait se calmer, mais n’y parvenons pas. A cause d’un élément perturbateur venu de l’intérieur : le stress. Il trouble notre réaction.

Sur le pont du Titanic, les comportements montraient de l’énervement, de l’inquiétude, de l’abattement… soit autant de signes de stress physiologique alors que montaient dans la nuit glaciale un ensemble harmonieux de notes de violon, de violoncelle et de piano. Visiblement, les musiciens étaient moins stressés… Conclusion : le héros est quelqu’un qui se maîtrise mieux que les autres en situation difficile.

Réveillez le héros en vous

Un naufrage est certainement une expérience extrême. Il en existe d’autres où chacun parvient à conserver votre calme. Qui n’a jamais rattrapé un enfant au tout dernier moment, avant qu’il ne chute ou ne traverse une route départementale sans regarder ? Qui n’a jamais aidé une personne fraîchement blessée ?

Bien que ces situations soient potentiellement graves, vous êtes parvenu à conserver le sang-froid indispensable pour avoir les bons gestes au bon moment. C’est ça, la marque des héros. Ne l’est-on pas quand on parvient à rester « zen » dans notre monde moderne qui tourne à 100 km/h et regorge de situations potentiellement stressantes ?


Comment devenir un véritable héros ?

Cinq trucs pour rester zen quand pointe le stress

Prendre conscience

Si l’on ne se rend pas compte qu’on est stressé, on ne recherche pas la sérénité. Apprenez à reconnaître les différentes manifestations du stress chez vous, selon les trois « programmes de survie » instinctifs : Flight, Fight et Freeze.

Respirer

Premier réflexe quand vous prenez conscience de votre stress : une respiration profonde (5, c’est bien mieux, mais pas toujours possible). Le temps de vous poser, de ne pas vous laisser submerger par le stress.

Prendre du recul

Prenez l’habitude de prendre du recul par rapport à ce qui vous stresse. Demandez-vous : « Qu’en penserai-je dans cinq ans » ? Cela permet de recentrer les priorités.

Changer de stratégie

Seconde habitude, mais qui demande un peu plus d’entraînement : se dire que le stress est interne. Que c’est moi qui stresse, pas l’autre qui me fait stresser. Qu’il y a donc d’autres manières d’aborder la situation qui éviteraient l’apparition du stress. Posez-vous juste cette question : lesquelles ?

Au pire : reporter

Dans la mesure du possible, évitez de gérer une situation quand vous êtes stressé. Reportez-la, et revenez-y quand vous serez sorti de l’état de stress, toujours passager.


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Que vous inspire cet article ? Comment transformez-vous le stress en sérénité dans votre vie ? Comment avez-vous appliqué mes 5 trucs et quels en ont été les résultats ?

5 conseils pour éviter la paralysie et les occasions manquées

Au beau milieu d’une situation, vous « freezez » ? Abattu, découragé ou paralysé, vous laissez les autres décider pour vous ? Ça n’arrivera plus…

Cyrano de Bergerac, vous connaissez ? Ce héros de Rostand au panache aussi considérable que son nez, que dis-je, « son cap, son pic, sa péninsule… ». Ce cadet de Gascogne capable de ferrailler avec cent assaillants en récitant des tirades en alexandrins. Cet homme aussi audacieux, sur le champ de bataille… qu’incapable d’exprimer son amour à une femme ! Pas n’importe laquelle, soit. Mais quand même…

Rappelez-vous. Acte II. Alors qu’il se pâme d’amour pour sa cousine Roxane, elle lui décrit l’homme qui fait vibrer son cœur. Cyrano croit se reconnaître jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il s’agit d’un autre. Et là… rien. Le néant.  Carrément pétrifié, Cyrano le flamboyant, à l’idée de déclarer sa flamme jusque-là inavouée ! Il s’éteint d’un coup, s’empêchant même d’exprimer ses sentiments.

Pire : il fait la promesse à Roxanne de protéger son rival. Partant de là, l’espoir de la conquérir un jour s’évanouit à jamais… Après, bien sûr, il se trouvera de nasales excuses : « Regarde-moi, mon cher, et dis quelle espérance ; Pourrait bien me laisser cette protubérance !* ». Mais nul ne sera dupe.

Dire qu’à une réplique près, son existence tout entière aurait été transformée. Comment s’y est-il pris pour se couper à ce point l’herbe sous le pied ?

 

Cyrano, battu par lui-même

Devant Roxane, Cyrano se sent en danger. Il risque d’être  jugé ou rejeté. Alors, il se tait. C’est très humain. Quand nous nous sentons en danger, nous enclenchons instinctivement une des réactions de stress – censée assurer notre survie – parmi la gamme des programmes disponibles. Qui ne s’est jamais retrouvé découragé au moment d’exprimer une demande, que ce soit une déclaration d’amour, une augmentation à son patron ou dans lors d’un entretien de recrutement ? Dans de tels moments, on a tendance à capituler, à se dire qu’on n’est pas à la hauteur. On n’a plus envie de rien. Parfois, on ne demande même pas…

C’est tout à fait normal. Sans le savoir, nous venons de déclencher notre programme automatique d’« Inhibition » (Freeze) : rester immobile pour survivre. Dans la nature, ne pas bouger permet de se fondre dans le paysage et de ne pas être repéré par un prédateur. Nos ancêtres des cavernes l’utilisaient déjà quand ils croisaient des tigres à dents de sabre. Ce mécanisme est gravé au plus profond de nous. Prêt à rejaillir au besoin. Comme chez Cyrano, ce champion de la verve, cet as de l’esbroufe, qui se résigne sans même s’être battu…

 

Faire le mort pour vivre encore

L’objectif du programme « Freeze » consiste à nous rendre le plus inerte possible à travers une réaction physiologique de stress. Notre organisme libère de la sérotonine, un neurotransmetteur connu pour son rôle inhibiteur. Alors, on ne bouge plus. On est pétrifié, muet, passif, sans initiative. On se sent vidé de toute énergie, lessivé. Vivement une petite sieste.

L’immobilité n’est que la première partie du programme. Parfois, elle ne suffit pas. Alors, comme un animal pour leurrer son prédateur, on « fait le mort ». On se sent inférieur, avec une vision pessimiste de soi et des choses (imaginez-vous un instant comme une souris dans la gueule d’un chat…). Comme Cyrano. Qu’importe que sa bien-aimée s’amourache d’un bellâtre idiot : il capitule d’emblée, se trouve moche, pas attirant…

Le plus difficile, peut-être, dans ce programme, c’est qu’on a tendance à se soumettre à la volonté de l’autre (ou à son bon vouloir, dixit la souris). Tout comme Cyrano qui devient promoteur de son rival.

 

Reprendre le contrôle de sa vie

Cyrano ne s’est livré pleinement qu’à l’heure de sa mort, quand tout espoir était perdu d’être un jour heureux en amour. Ce drame fait la beauté de la tragédie. Mais avons-nous vraiment envie de ce type de drames dans la vie réelle ?

Combien de fois se reproche-t-on de ne être intervenu, de ne pas avoir dit ce qu’on pensait vraiment, de ne pas avoir fait ce qui nous semblait adéquat ? Combien de fois s’en veut-on d’avoir dit « oui » alors qu’on pensait « non » ? Combien de fois en veut-on à celui qui nous a imposé ses vues… À la longue, il y a de quoi se sentir déprimé.

Que faire pour que ça n’arrive plus ?

 


Cinq trucs pour contrer l’effet de la paralysie momentanée

Avant : Prévenir

Vous sentez monter cette vague de découragement ? Dites-le ! Prévenez que vous êtes en train de passer en mode « Freeze ». Que vous risquez d’être absent de la conversation et de ne pas avoir d’avis, ce qui ne vous empêche pas d’écouter.

Pendant : Ne rien signer !

Ne laissez pas l’autre diriger la situation. Evitez de vous soumettre : réservez-vous le droit de revenir sur cette conversation ultérieurement, lorsque vous serez sorti de cet état.

Pendant : Ajuster ses initiatives

Prenez des initiatives, même si cela vous semble au-dessus de vos forces. Essayez de trouver des projets à votre portée, que vous réaliserez pas à pas, et demandez à vos proches de vous soutenir.

Après : Arrêter de culpabiliser

Inutile de culpabiliser si l’on ressent du découragement ou qu’on laisse l’initiative. Ce n’est ni volontaire ni contrôlable : ne rien désirer, déprimer, c’est notre façon animale de s’immobiliser ! Cela fait partie du programme de l’inhibition, destiné à assurer notre survie lorsqu’on se sent à la merci des événements. L’accepter est une condition nécessaire pour le gérer.

Après : Se pardonner et rectifier

Pardonnez-vous de n’avoir pas agi, d’avoir été pétrifié, de ne pas avoir été à la hauteur, etc. Vous n’y pouvez rien. Voyez ce que vous pouvez faire pour rectifier le tir, rétablir la situation d’une manière qui vous convint mieux. Puis faites un premier pas dans cette direction.


*Rostand E. Cyrano de Bergerac, Pocket, 2007

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Courage, fuyons ! 5 conseils pour garder la tête froide en cas de stress

15 février 2003. En pleine nuit, quatre individus dérobent le contenu de 123 coffres-forts du Diamond Center d’Anvers (Belgique) sans déclencher le système d’alarme. Leur butin ? Des diamants, de l’or, des bijoux. Estimation : 100 millions d’euro ! Un record (pour l’époque).

Il aura fallu deux ans de préparation à Leonardo Notarbartolo, cerveau de ce que la presse appellera le « casse d’Anvers », pour s’infiltrer dans le cercle très fermé des diamantaires et peaufiner son plan génial. Il ne faudra que six jours pour qu’il soit arrêté…

La faute au stress. Pas le sien, mais celui de Pietro Tavano, alias Speedy, un de ses complices. Sur l’autoroute qui les éloigne d’Anvers, Speedy résiste mal à la tension. Le sac poubelle bourré de preuves compromettantes, sur le siège arrière, l’inquiète. Il insiste pour s’en débarrasser, effrayé à l’idée de tomber sur un contrôle de police à Bruxelles, quarante kilomètres plus loin.

Notarbartolo murmure : « C’est un moment ridicule pour avoir une attaque de panique »*. Mais Speedy insiste, pressant. Au lieu de brûler le sac plus loin, comme prévu, ils l’abandonnent le long d’un chemin bordant l’autoroute, puis repartent. Dedans, les policiers trouveront les cassettes vidéo de surveillance du Diamond Center, une feuille à en-tête au nom de la société que Notarbartolo utilisait pour l’infiltrer et un reste de sandwich qui livrera sans peine son ADN… Accablant !

Comment en sont-ils arrivés à se tirer une telle balle dans le pied ?

Le danger. Le stress. La fuite (Flight).

Quand nous nous sentons en danger, comme Speedy, nous enclenchons instinctivement une des réactions de stress – censée assurer notre survie – parmi la gamme des programmes disponibles. Nous connaissons tous cette sensation d’avoir envie de nous enfuir, d’éviter la confrontation, d’être ailleurs. Pas besoin de réaliser le casse du siècle !

Imaginez que vous venez de faire une bêtise. Vous allez vous faire houspiller. Par votre patron, qui vient de remarquer la disparition de son fichier clients suite à votre erreur de manipulation. Par votre conjoint, qui vous rappelle une promesse non tenue… Vous sentez cette envie de fuir apparaître, votre cœur s’accélérer ? Alors, vous venez de déclencher votre programme automatique de « Fuite » (Flight) : la course pour la survie. Il insuffle un sentiment de peur, pour donner l’envie, confuse mais efficace, de déguerpir pour échapper au danger perçu. Ce mécanisme est gravé au plus profond de nous. Prêt à rejaillir au besoin. C’était le cas quand nos ancêtres des cavernes fuyaient face à une charge de rhinocéros laineux. C’est le cas chez Speedy. Et ce n’est pas un cerveau, même aussi brillant que celui de Notarbartolo, qui l’en empêchera.

Impossible de réfléchir !

Dans la nature, la rapidité peut l’emporter sur la force. L’objectif du programme « Flight » consiste à nous rendre le plus véloce possible à travers une réaction physiologique de stress. Dès que le danger est détecté, vasodilatation, accélération du cœur et de la respiration augmentent l’oxygénation des muscles des jambes et des bras. On ne tient plus en place. Notre organisme s’allège du poids superflu. On doit uriner. Vu d’ici, ça ressemble d’assez près au trac, non ? Au stress ressenti quand on monte sur scène. À la tension avant l’examen.

Mais la rapidité ne suffit pas. Il faut aussi être agile. Quand on fuit, on balaie le décor du regard pour repérer les obstacles qui pourraient nous faire chuter. Pour découvrir une cachette où notre prédateur serait incapable de suivre. C’est pour ça que le programme de Fuite nous rend confus, agité : on pense à dix mille choses à la fois sans en réaliser aucune… ni même y mettre de l’ordre. Dans cet état, il est pratiquement impossible de réfléchir posément.

Comme Notarbartolo et ses sbires, nous sommes susceptibles de faire des erreurs, en laissant des traces fatales derrière nous, sachant qu’il n’est pas question de faire demi-tour. C’est bien leur stress qui a fichu par terre leur plan mis au point avec une minutie chirurgicale pendant des mois.

Eviter la case « Prison »

L’histoire ne dit pas si Speedy s’en veut. La perspective de diviser le magot à la sortie valait peut-être la condamnation à cinq ans de prison. À nous d’éviter la nôtre. En « Fuite », nous ne réfléchissons plus aussi bien. Nous lâchons parfois du lest, même sur des questions importantes, pour que la pression disparaisse. Nous n’osons pas, parce que la peur s’invite à des endroits où elle ne devrait pas autant. Nous n’entendons plus. Nous fuyons, quitte à planter là notre auditoire sans la moindre explication. Après, le reproche, la culpabilité, le regard que l’on porte sur soi peuvent ressembler à autant de cellules de prison dans lesquelles il nous arrive de ressasser, en disant : « j’aurai dû tenir bon ; j’aurais dû oser ; j’aurais dû entendre ; j’aurais dû rester »…

Que faire pour que ça n’arrive plus ?


Cinq trucs pour éviter de perdre la tête

Avant : Prévenir

Vous sentez monter l’envie de bouger, d’éviter la situation ? Dites-le ! Prévenez que vous passez en mode « Flight ». Que vous risquez de ne pas être tout à fait présent parce que vous avez besoin d’air, de vous dégourdir les jambes. Reportez la conversation à plus tard, quand vous serez calmés.

Pendant : Négocier avec votre peur (pour tous)

Ne laissez pas votre peur diriger la situation à votre place. Elle a tendance à exagérer le problème, à l’amplifier pour que vous fuyiez. Relativisez. Demandez-vous ce que vous risquez vraiment. Votre survie ?

Pendant : Se focaliser sur un objectif à la fois

Les idées s’enchaînent ? Respirez calmement. Centrez-vous. Dans la situation que vous traversez, qu’est-ce qui est le plus important ? Prenez l’idée la plus claire qui vient et réalisez-la jusqu’au bout avant de passer à la suivante, de ma même manière.

Après : Arrêter de culpabiliser

Ne vous reprochez pas ce que vous avez dit ou pas dit, fait ou pas fait. En Fuite, on évite. On est évasif. On ne supporte pas la contrainte. On veut partir. Cela fait partie du programme. L’accepter, chez soi et chez les autres, est une condition nécessaire pour le gérer.

Après : Se pardonner et progresser

Pardonnez-vous d’avoir agi en évitant, en étant lâche, pas responsable, pas fiable, etc. Vous n’y pouvez rien. Puis, visualisez comment vous ferez la prochaine fois. Et, la prochaine fois, rapprochez-vous-en.


* D’après un article du journal américain Wired

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Jour de colère – 5 manières de mieux réagir quand on se transforme en Hulk…

Tout le monde connaît Hulk : c’est le gars qui devient aussi vert que molosse quand il pète un câble. Un mec normal, avec un nom normal, Bruce Banner, un diplôme normal – physicien – et un job normal. Enfin, presque : il est chargé de créer un nouveau type de bombe pour l’armée américaine : la bombe G. Et ce mec normal, qui pourrait être votre voisin de palier, se fait, suite à une explosion, irradier aux rayons gamma.

Les conséquences ? Une mutation physiologique qui provoque une métamorphose considérable lors de moments de stress ou de colère. Bruce Banner s’y transforme en « Hulk », un mélange entre Hercule (pour la force et l’apparence) et un iguanodon (pour la couleur) devenu un des super héros les plus populaires des Marvel Comics.

Et quand Bruce est  Hulk, inutile d’essayer de le raisonner, de l’amadouer ou de le dérider. Il dévaste tout sur son passage. Une seule solution : se faire tout petit et espérer qu’il ne nous voie pas ou… courir pour sa vie. Vite, si possible. Très vite…

« Tu sais ce qui me fait le plus peur ? Quand je ne peux plus résister, quand je me sens submergé et que je perds totalement le contrôle… j’aime ça. » *

La part de Hulk en chacun de nous

Pour créer Hulk, Stan Lee et Jack Kirby n’ont eu qu’à regarder autour d’eux. À observer les gens succomber au stress, péter les plombs, sortir d’eux-mêmes, se foutre en rogne ou s’emporter dans tous les contextes imaginables. À remarquer que nous avons tous un peu de Hulk en nous.

Certes, on a remplacé les rayons gamma par des hormones 100% naturelles et la couleur verte par des nuances de pourpre, mais le résultat est le même : quand nous sommes en colère, notre corps se transforme. Les traits s’enflent, se crispent. Les sourcils froncent. Le regard durcit. La voix aussi. Le buste se projette en avant. Les mains sont prêtes au combat. Normal. Quand nous nous sentons en danger, nous enclenchons  instinctivement une des réactions de stress – censée assurer notre survie – parmi la gamme des programmes disponibles.

Notre transformation en Hulk provient du déclenchement automatiquement de notre programme de « Lutte » : le combat pour la survie. Nous faisons face à notre « adversaire » ou à la situation en envoyant un message limpide : « Ne me fâche pas. Tu n’aimerais pas que je me fâche *», façon Hulk. Ce mécanisme est gravé au plus profond de nous depuis que nos ancêtres étaient à la merci des tigres à dents de sabre. Prêt à rejaillir au besoin. Surtout quand un automobiliste, devant vous, ne démarre pas assez vite quand le feu passe au vert…

L’homme au cœur du colosse

Dans la nature, c’est toujours le plus fort qui gagne. L’objectif du programme de « Lutte » consiste à nous rendre le plus fort possible à travers une réaction physiologique de stress. Notre organisme libère de l’adrénaline et nous donne du « culot », c’est-à-dire une tendance à vous surévaluer. Pour impressionner. Pour ne pas être dominé.

Parfois, dissuader suffit. Dans la vie sauvage, un prédateur recule devant plus faible que lui si la proie semble teigneuse, prête à tout pour « vendre chèrement sa peau ». Les lois de la nature valent aussi pour lui : il n’a pas envie de risquer une blessure inutile.

Si ça ne suffit pas, nous devenons agressifs, mais seulement pour nous défendre ou défendre nos idées, notre point de vue. Comme celui de Hulk, notre regard fixe l’adversaire dans les yeux pour connaître son intention. Ceux qui le connaissent vous le diront : Hulk semble toujours chercher chez son adversaire l’humanité qui le calmerait… Dommage qu’il ne trouve, en général, qu’une bonne raison de laisser éclater sa colère.

Mais ce programme de lutte, qui masque son impuissance à être entendu, compris, reconnu, ne lui fait pas que du bien.

 «  Cela fait tellement longtemps, je ne sais même plus qui est Bruce Banner. Tout ce que je sais… c’est que je ne suis pas ce Hulk. » *

Hulk a toujours raison

Hulk s’isole. Hulk ne veut plus faire mal. Hulk regrette. Nous aussi. En « Lutte », nous avions un esprit concret, direct, précis et le sens de la repartie. Nous avons lutté pied à pied, tour à tour susceptible, intolérant au reproche, orgueilleux, énervé, agressif…

Une fois la colère retombée, nous culpabilisons d’avoir lâché certains mots que l’on ne pensait pas vraiment, d’avoir eu certains gestes dont on ne voulait pas vraiment. On se dit que c’est de la faute de l’autre. C’est plus simple. Mais on sait que ces mots, ces gestes, sont sortis de nous…

*Bruce Banner

 

A vos commentaires !

Que vous inspire cet article ? Que diriez-vous à propos de votre « Hulk » ? Comment avez-vous appliqué mes 5 trucs et quels en ont été les résultats ? Votre expérience m’intéresse !

 

 

Maîtrisez les 4 éléments qui nous stressent tous…

Maîtrisez les 4 éléments qui nous stressent tous…

Nous avons tous d’excellentes raisons de stresser. Chacun d’entre nous est soumis à une somme assez considérable de pressions externes, qui vont de la surcharge de travail à la pénurie d’emplois, de la loi du marché à celle de l’heure de pointe. Souvent, on leur attribue le rôle du « méchant » dans notre scénario de vie professionnelle.

L’élément interne

Mais le méchant n’est pas celui qu’on croit. Et s’il était tapi à l’intérieur de nous ? Malgré la variabilité individuelle, des études ont cherché à identifier les éléments clés, les composantes essentielles du stress. Ils ont découvert que certains ingrédients provoquent une sécrétion d’hormones de stress, quelle que soit la situation qui les fait apparaître, quel que soit l’individu qui y est confronté.

Recette universelle du stress

Selon Sonia Lupien, du CESH, pour qu’une situation soit stressante, elle doit contenir au moins un des éléments suivants : perte de Contrôle, Imprévisibilité, Nouveauté, mise à l’Epreuve (d’où l’acronyme C.I.N.E., facile à retenir pour les francophiles que nous sommes). Les quatre éléments sont additifs. Plus il y a d’éléments dans la situation, plus elle sera stressante pour la personne qui y est confrontée. J’en parle dans Merci mon stress, bien entendu.

Contrôle, imprévu, mise à l’épreuve… c’est la définition du quotidien, non ? (Photo by Nick Karvounis on Unsplash)

Perte de contrôle…

Survient lorsque la situation échappe à notre contrôle. Comme tout être humain, nous avons besoin d’exercer un contrôle sur les situations que nous traversons. Notre stress s’éveille à partir du moment où nous avons l’impression que les événements nous échappent, que nous n’avons plus d’emprise sur eux, que la situation n’est plus en notre pouvoir. C’est d’autant plus vrai somme devenus, au fil du temps, « control freak ».

Imprévisibilité

Nous n’aimons pas beaucoup l’inattendu, l’inopiné, l’improvisation. Nous avons besoin de savoir ce qui va se passer, d’anticiper, de nous projeter dans le futur, même proche. Notre stress survient à partir du moment où, confronté à une situation inattendue, nous sommes dans l’impossibilité de prévoir ce qui va se passer dans un futur proche.

Nouveauté

L’inconnu, l’inédit n’a pas notre préférence. Nous avons besoin de retrouver facilement nos repères, de pouvoir nous appuyer sur nos connaissances ou nos expériences antérieures. Nous avons tendance à ressentir du stress lorsque nous sommes confrontés à une situation ou à une manière de faire, de réfléchir ou de percevoir des événements que nous ne connaissons pas.

Mise à l’épreuve

Notre ego est particulièrement sensible à la critique et à la contradiction, ce qui ne va pas dans votre sens. Il se sent rapidement touché, menacé, mis à l’épreuve. Toute situation peut nous amener à remettre en question nos capacités à gérer la situation. À douter. Ce qui a pour effet d’enclencher une boucle de stress…

Dans toute situation, ayez le bon réflexe !

Que ce soit dans les situations de travail, les relations interpersonnelles, les processus de l’organisation ou dans l’image nous souhaitons renvoyer de notre professionnalisme, apprenez à repérer les éléments C.I.N.E. Associés aux facteurs de stress, il permet de mieux lire nos moments de stress, de mieux les comprendre et d’agir afin de les résorber.

10 missions pour reprendre le contrôle de notre cerveau (préhistorique)

Vous faites confiance à votre cerveau pour vous rendre heureux ? Eh bien vous avez tort ! Il n’a pas été conçu pour assurer notre épanouissement. Juste notre survie. C’est effarant de constater à quel point ça peut nous pourrir la vie. Parfois, nous restons figés, coincés dans des situations difficiles. Nous supportons l’insupportable.Pourquoi ? Par peur. Peur qu’il nous arrive une bricole. Peur que nous prenions le moindre risque. Peur que nous mourions. Notre cerveau, c’est pire qu’un parent surprotecteur ! Et par souci d’économie, aussi : en plus, il est radin en énergie !

Nos peurs nous limitent... suivez la flèche verte!

Vos peurs vous limitent? Suivez la flèche verte!

200 000 ans d’économies d’énergie

 

Au fil de l’évolution, la nature a respecté quelques lois fondamentales, comme : mettre au point des mécanismes efficaces, peu consommateurs d’énergie, en recherchant toujours la plus grande simplicité possible.
Elle n’a certainement pas réfléchi à toutes les conséquences de cette politique. Nous, les Homo sapiens modernes, sommes ce que l’évolution a fait de mieux jusqu’ici. Mais ces lois nous brident depuis 200.000 ans. Alors, débridons-nous !

 

10 missions pour une vie qui nous ressemble

 

Je vous propose 10 missions pour le faire. Je les ai sélectionnés parce qu’elles me parlent et m’ont été particulièrement utiles. J’espère que ce sera aussi le cas pour vous.

 

1. Je dissous mes peurs

 

Pour économiser l’énergie, notre cerveau assure une vigilance légère façon « tolérance zéro ». Tous nos sens scrutent l’environnement en arrière-plan. Dès que nous voyons, entendons, sentons ou percevons quelque chose qui peut représenter une menace, notre cerveau déclenche un signal d’alarme. Nous réagissons en mode « peur ». Puis, seulement, nous analysons la menace. Forcément : l’analyse consomme de l’énergie !

 

Puisque notre cerveau est radin en énergie, nous passons notre temps à avoir peur pour rien. Notre mission Brainhack : ne plus avoir peur de notre peur. Voir Le Cerveau du bonheur de Rick Hanson.

 

2. Je pense positivement

 

Les dangers, les jugements, les critiques, notre regard négatif sur nous-mêmes, ce qui nous manque, ce qu’on n’a pas. Notre cerveau nous condamne à voir prioritairement la menace, le verre à moitié vide. Pour survivre, il faut effectivement être attentif au danger. Et ceux qui ne l’ont pas été suffisamment ont tous disparu. Qu’on le veuille ou non, nous faisons partie d’une longue lignée de gens prudents…

 

Puisque notre cerveau fonctionne en mode « survie », nous voyons les choses en négatif. Notre mission Brainhack : faire l’effort de voir les choses en positif. Voir Le défi positif de Thierry Janssen.

3. Je deviens serein

 

Le stress est un mécanisme de protection (très) archaïque. Simple, efficace, direct. Il entraîne une réaction automatique de survie : fuir le mammouth. C’est plutôt bien, parce que ça nous a déjà sauvé la vie à maintes reprises. Mais ça nous empêche de réfléchir. Et puis, de nos jours, franchement, vous en avez croisé souvent, des mammouths ?
Puisque notre cerveau utilise des mécanismes simples pour nous protéger, nous sommes (momentanément) privés de notre intelligence. Notre mission Brainhack : prendre du recul sur notre stress. Voir L’intelligence du stress. de Jacques Fradin.

 

4. Je trouve de vraies solutions à mes difficultés récurrentes

 

La plupart du temps, nous fonctionnons en mode « pilote automatique ». Il contient tous nos apprentissages, notre expérience, nos habitudes, nos connaissances, nos comportements et attitudes… Que nous reproduisons, même si le résultat ne nous convient pas vraiment. Le « pilote automatique » est gouverné par une zone de notre cerveau qui dépense peu d’énergie. En tout cas, moins d’énergie que celle qui nous permettrait d’obtenir un résultat satisfaisant.
Puisque notre cerveau préfère fonctionner en mode « pilote automatique », nous faisons comme d’habitude. Notre mission Brainhack : désamorcer le pilote automatique. Voir Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée de Daniel Kahneman.

 

 

5. Je réaligne mes pensées

 

Nos pensées font du bruit sous nos crânes. Parfois, elles agissent comme de véritables dictateurs. Elles nous donnent des ordres auxquelles nous ne pouvons pas nous soustraire. Elles nous sabotent. Elles nous limitent. Dire qu’elles sont toutes créées uniquement par notre propre cerveau ! Notre pilote automatique nous les ressert régulièrement parce que c’est moins coûteux qu’en générer de nouvelles…
Puisque notre cerveau crée à moindre frais énergétique un réseau de pensées, nous sommes condamnés à y errer. Notre mission Brainhack : réorienter nos pensées vers une vie future meilleure. Voir Le pouvoir du moment présent – Guide d’éveil spirituel de Eckart Tolle.

 

6. J’ose vivre la vie de mes rêves

 

On peut penser que « ne pas faire » consomme moins d’énergie que « faire ». Avez-vous déjà remarqué l’énergie que ça prend de ne pas faire quelque chose que nous avons envie de faire ? De procrastiner, d’hésiter, de regretter, de se plaindre, de tergiverser, de râler… Et si agir dans le sens de ce qui nous tient à cœur était LA solution ?
Puisque notre cerveau crée de l’inertie par économie d’énergie, nous « préférons » ce que nous avons à ce que nous pourrions (peut-être) avoir. Notre mission Brainhack : passer à l’action pour vivre pleinement notre vie. Voir Un petit pas peut changer votre vie : La voie du kaizen de Robert Maurer.

7. Je profite de mes émotions : colère, tristesse, culpabilité, honte, peur…

 

Dans notre société plutôt « rationnelle », les émotions sont rarement considérées à leur juste valeur. Dommage. Ce système de communication archaïque avec nous-mêmes et les autres a régné pendant des millénaires jusqu’à ce qu’on invente le langage. La preuve : nous sommes tous experts dans le décryptage des émotions des autres… Même si nous n’en sommes pas toujours conscients.
Puisque notre cerveau utilise un système de communication archaïque, nous avons tendance à ne pas le prendre au sérieux. Notre mission Brainhack : tirer parti de nos émotions. Voir L’erreur de Descartes : La raison des émotions de Antonio Damasio.

 

 

8. Je suis moi

 

Nous sommes prêts à tout pour être acceptés par notre entourage. Normal : « l’homme est un animal social ». Depuis 200.000 ans, il a compris que, pour survivre sans griffe ni crocs face aux bêtes sauvages, il devait collaborer. Et s’il n’y parvenait pas, il risquait de se retrouver seul. Et de mourir. Alors, la pression sociale influence notre manière d’agir, de parler, de nous habiller…
Puisque notre cerveau est « câblé » pour une vie en groupe, nous avons peur du regard de l’autre. Notre mission Brainhack : parier que nous savons mieux que les autres ce qui est bon pour nous. Voir Enfin libre d’être moi: Besoin de reconnaissance et peur du regard de l’autre : j’ai passé le cap ! de Patrick Collignon.

 

9. Je m’épanouis dans ce monde stressant

 

C’est peut-être la preuve ultime. Notre cerveau n’est pas conçu pour notre monde moderne. La vie est trop complexe. Il y a trop de choses à penser. Tout va trop vite. Pour notre cerveau, tout est un peu « trop », de nos jours. C’est une source incroyable de stress : ses capacités d’adaptation sont soumises à rude épreuve. Il ne peut plus nous protéger comme il l’a fait pendant 200.000 ans.
Puisque notre cerveau est conçu pour un rythme plus lent que celui de la vie moderne, nous sommes sous pression au quotidien. Notre mission Brainhack : ralentir et nous recentrer sur notre rythme naturel. Voir Sapiens : Une brève histoire de l’humanité de Yuval Noah Harari.

10. Je récupère de l’énergie

 

Last but not least, notre cerveau nous protège systématiquement de notre passé. Pour que nous ne revivions plus une situation désagréable (punition, humiliation, échec, par exemple), il met en place des mécanismes de protection. Nous évitons, nous nous soumettons, nous nous rebellons… Et ça nous coûte un max d’énergie ! Nous sommes conditionnés, formatés par nos expériences négatives. Parfois, nous nous sommes perdus en chemin…

 

Puisque notre cerveau est programmé pour nous protéger de nos émotions négatives intenses, nous sommes condamnés à perdre de l’énergie. Notre mission Brainhack : trouver ce qui nous ressource vraiment… et en profiter. Voir Je réinvente ma vie : Vous valez mieux que vous ne pensez de Jeffrey Young.

 

Dans les semaines qui viennent, j’écrirai des articles qui détaillent chacune de ces missions.

 

Parce que je crois que c’est essentiel si nous voulons nous libérer des poids, des freins, des contraintes… Si, chaque jour de notre vie, nous parvenons à avancer dans une de ces 10 missions (ou dans plusieurs, soyons fous), alors nous prenons le chemin d’une vie riche, sereine, pleine de sens et en lien avec les autres et le monde.

 

C’est tout le bien que je vous/me souhaite !
À bientôt,
Patrick

 

Définition du stress: est-il vraiment celui que vous croyez?

Définition du stress : il n’est pas ce que vous croyez…

Le stress, c’est comme un grand fourre-tout. On y balance tout ce qui nous crispe, nous agresse ou nous épuise. C’est devenu un machin tentaculaire. Le terme « stress » désigne à la fois l’agent responsable d’un problème, la réaction à cet agent et l’état dans lequel se trouve celui qui réagit. C’est beaucoup pour un seul mot…

Personnellement, je différencie :

  • Le stresseur: l’agent qui provoque une réaction
  • Le stress: la réaction de l’organisme
  • Le stress chronique: la tension qui résulte d’une accumulation de stress

Ça permet d’éviter les confusions. Et puis, c’est cohérent avec l’origine et l’évolution du mot « stress ». Apparu dans le dico en 1950, « stress » est directement importé de l’anglais, où il signifie « effort intense, tension ».

 

Définition physique du stress

A l’origine, « stress » est un terme de physique, qui désigne la contrainte exercée sur un matériau. Normalement, un matériau est capable de résister à une contrainte modérée. Si cette dernière devient excessive ou si le matériau est fatigué, il y a risque de déformation, voire de rupture. C’est dans ce cas que l’on parle de stress.

 

Définition historique du stress humain

La théorie du stress appliqué à l’humain a été inventée par Hans Selye, un endocrinologue, à partir de 1925. A l’origine, il nomme son modèle théorique : « théorie du syndrome général d’adaptation ». Pas très sexy, n’est-ce pas ? Alors, il opte pour « stress », qu’il définit comme : « l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné ». Le mot « stress » arrive aux yeux du public lors de la sortie de son livre « The stress of life » (1956).

 

 

Définition biologique du stress

Dans les décennies suivantes, de nombreux chercheurs s’intéressent au sujet. Ils affinent la définition du stress. En biologie, elle devient : « l’ensemble des réponses (physiologiques et psychosomatiques) d’un organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son environnement »

 

Définition du stress selon le modèle actuel

La définition proposée par les scientifiques à la base du modèle actuel de compréhension du stress, Richard Lazarus et Suzanne Folkman (1984). Pour eux, le stress est : « une transaction entre la personne et son environnement, dans laquelle cette personne évalue la situation comme dépassant ses ressources et pouvant mettre en danger son bien-être ».

 

Le stress redéfini par son usage

Au quotidien, quand nous employons le mot « stress », nous désignons plusieurs réalités très distinctes. Selon le Petit Robert, le stress est à la fois « un agent physique ou psychologique provoquant une réaction de l’organisme », « l’ensemble des réactions non spécifiques (physiologique, métabolique, comportementale) à cet agent agressif ainsi que, dans la vie moderne, « les situations et faits traumatisants pour l’individu, la tension nerveuse ». Raison pour laquelle j’ai préféré faire le chemin inverse et distinguer « stresseur », « stress » et « stress chronique ».

 

Faire de son stress un moteur

Sur Europe 1, dans La vie devant soi, avec Isabelle Quenin.

Petite séquence émotion. Le 29 mars 2018, je passais pour la première fois sur les antennes d’Europe 1. Une radio un peu mythique pour moi, comme en témoignent mes souvenirs d’enfants des vieilles berlines françaises qui couvraient le Tour de France avec leurs antennes de 3 mètres.

Bref. Une heure de radio vraiment intense, débridée et complice. Une interview sous forme d’un échange croisé avec Isabella Saporta, journaliste, qui présentait son livre « Le Prince Charmant, c’est vous! » Du quotidien d’une mère de famille freelance sous pression au recul serein de votre auteur favori, Isabelle Quenin a fait le grand écart avec maestria…

Retrouvez l’intégralité de l’émission (en podcast),  en cliquant ici.

 

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