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La « zone de confort », vous connaissez ? Pour l’illustrer, un choix s’impose : « La vie rêvée de Walter Mitty », ce film de 2013 où Ben Stiller voit son existence tranquille être complètement chamboulée, en trois actes.

Acte I. Walter travaille comme archiviste dans un local sans fenêtre. Ses journées sont réglées comme du papier à musique. Il range, classe, contemple. En parallèle, sa vie est remplie d’obligations, de menues situations où sa vie ne ressemble pas à ce qu’il voudrait et de quelques moments de pur bonheur. C’est son côté « Walter miteux », sa « zone de confort » à dépoussiérer.

Acte II. Walter est contraint de quitter son univers d’habitudes. Il se découvre, parcourt le monde et se retrouve embarqué dans des aventures franchement rocambolesques. C’est son côté « Walter Mytho », où le rêve et la réalité se confondent sans qu’on ne sache très bien où Walter se situe. Lui non plus, et ce n’est pas toujours très confortable, apparemment.

Acte III. Walter surmonte son inconfort, se découvre des talents insoupçonnés, même par lui, à force d’audace et de persévérance tout aussi insoupçonnées. C’est un autre homme désormais, riche de ces nouvelles expériences. Revenu à son point de départ, il pose un nouveau point de vue sur sa vie et décide de la vivre à sa manière. C’est son côté « Walter mythique ». Sa zone de confort s’est considérablement élargie. À sa grande fierté.

Soyons clairs : « La vie rêvée de Walter Mitty » n’est pas un film. C’est un médicament qui devrait être remboursé par la sécurité sociale…

Et vous, comment se porte votre zone de confort ?

Une bulle de protection

Notre zone de confort dépend de notre pilote automatique. Elle est composée de nos habitudes, routines, compétences, connaissances, attitudes et de notre comportement ordinaire. Tout y est familier, connu, « confortable » (même si certaines situations que nous revivons régulièrement sont inconfortables). On s’y sent bien, en sécurité. On n’a pas peur d’y agir, mais on ne prend pas non plus le risque d’en sortir. Nous avons, inconsciemment, placé des frontières mentales aux endroits où commence l’inconnu. Cette bulle de protection génère de l’inertie, parce que nous avons tendance à ne pas dépasser ces frontières.

Quand confort et inconfort se confondent

La « zone de confort » ne porte pas toujours si bien son nom. Parfois, elle procure de l’énergie. Parfois, elle en fait perdre. Tout dépend de l’adéquation entre ce que l’on voudrait faire et ce que l’on fait en réalité. Quatre cas de figure :

  • J’aime et je fais. C’est la situation idéale. On fait ce que l’on aime, on se ressource, on se fait plaisir, on s’amuse, on ne voit pas le temps passer… Ces moments sont des sources d’énergie essentielles. Super confort.
  • Je n’aime pas et je ne fais pas. C’est la situation neutre. Aucune déperdition d’énergie à l’horizon. Confort.
  • J’aime et je ne fais pas. C’est dommage. En n’agissant pas comme on le voudrait, on se prive d’un apport d’énergie supplémentaire, que l’on remplace par de la frustration et toute la gamme des pensées ou émotions négatives qui en découle. Pas très confortable.
  • Je n’aime pas et je fais. Pas cool, même si c’est très réaliste. Il faut bien s’adapter à la vie moderne, à l’entourage, aux contraintes professionnelles… Mais ce sont là autant de déperdition d’énergie à compenser par ailleurs. Inconfortable.

Suivez Walter !

Pour l’un des personnages du film : « La vie, c’est une affaire de courage et d’aller vers l’inconnu ». Oui, mais pour découvrir quoi ? Nous nous y reviendrons la semaine prochaine. En attendant, que préférez-vous ? Revivre les mêmes situations inconfortables, de plus en plus intensément, ou essayer quelque chose de nouveau ? Rester frustré ou faire un pas, même minuscule, en direction de ce que vous souhaitez ? Rester un « Walter miteux », pas vraiment mal mais pas vraiment bien, ou devenir un « Walter mythique » fier d’avoir traversé les frontières invisibles de cette bulle de protection ?

D’une manière ou d’une autre, le choix vous appartient… personne ne le fera pour vous.


Trois conseils pour capitaliser sur votre zone de confort

Gagnez de l’énergie

Misez sur le : « j’aime et je fais ». Sur les activités qui procurent de l’énergie. Selon la loi de Pareto, consacrer 20 % de votre temps à des activités qui vous ressourcent procure 80 % de l’énergie dont vous avez besoin. Alors, accordez-vous ces moments, pour le bien de tous.

Suivez vos envies

C’est vite dit, mais pourquoi ne pas se rappeler ces activités qu’on a abandonnées au fil du temps et qui, pourtant, faisaient un bien fou, à l’époque ? Redécouvrez vos passions, vos désirs, vos envies. Et faites-leur un petit peu de place. Ici encore, vous ne serez pas seuls à en profiter.

Modifiez vos zones d’inconfort

Imaginez des moyens de faire ces choses que vous n’aimez pas d’une nouvelle manière qui vous convienne. Réorganisez-vous afin de prendre davantage de plaisir à ces choses qui, pourtant, n’en ont que très peu, pour l’instant. Au final, le résultat étant obtenu, personne ne fera la différence. Mais pour vous, cela pourrait être nettement plus agréable.

À quoi ressemble votre zone de confort ? Quel moment vous procure de l’énergie, du plaisir ? Où ressentez-vous un inconfort qui revient régulièrement ? Laissez-moi vos commentaires…

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